Travailler avec une costumière | Costumières & Cie

Travailler avec des pros

Budget

Penser aux aspects de votre projet :

type de création (int/ext, historique, contemporain…)
nombre de rôles et de costumes
infrastructure nécessaire à la costumières pour réaliser son mandat (machines, espace, véhicules)
déplacements, ou tout autre frais impactant le mandat.
l’entretien : honoraires, frais et pressing séparés.

Veillez à bien séparer les honoraires/salaires des achats, frais et entretien et à prévoir suffisamment de temps.

Nous sommes là pour vous aider à chiffrer les besoins du département costume de votre projet afin que vous demandes de subventions soient à la hauteur du résultat souhaité.

N’hésitez pas à nous contacter !

©Isabelle Meister

©Claude Dussez

Tarifs recommandés

Lorsque qu’une compagnie ou une société de production imagine un projet, il est important qu’elle se dote de moyens suffisant afin de mener son projet à bien.

Vous trouverez ici les liens vers la page du Syndicat Suisse Film Video avec les salaires indicatifs hebdomadaires par profession ainsi que les salaires indicatifs journaliers.

Vous trouverez ici le lien vers la page du Syndicat Suisse Romand du Spectacle où vous trouverez les échelles salariales indicatives et autres références.

SSFV – salaires indicatifs hebdomadaires et journaliers

Nos Métiers

La naissance d’un costume requière de nombreuses étapes qui, chacune, demande des compétences particulières. Ces étapes sont décrites en détail ci-dessous et regroupées en trois parties: la conception, la réalisation et l’exploitation.

Les membres de notre association se définissent comme costumières, terme générique qui a donné son nom à l’association, et exercent principalement en tant qu’intermittentes ou indépendantes en enchaînant des mandats de courte durée. Régulièrement, elles prennent en charge des projets de A à Z, gérant autant la conception que la réalisation et l’exploitation. Elles travaillent autant dans le domaine des arts vivants (théâtre, danse, cirque, music-hall…), que dans l’audiovisuel (cinéma, série, publicité…) ou se spécialisent dans leur domaine de prédilection. Elles sont donc des généralistes très polyvalentes.

Dans de grandes structures, le fonctionnement est différent : chaque étape décrite ci-après correspond à un métier différent exercé par une personne différente. En Suisse Romande, la RTS ou le Grand Théâtre de Genève fonctionnent ainsi, et notre association compte quelques unes de leurs salariées. En comparaison, elles sont donc des spécialistes engagées sur le long terme.

CONCEPTION

La conception est la première étape de la naissance d’un costume. Elle se concrétise avec la cheffe de projet, première interlocutrice, mais aussi en étroite collaboration avec les conceptrices des autres départements (scénographe/décoratrice, conceptrice lumière…) ainsi que les principales intéressées, les comédiennes/actrices qui endosseront la tenue.

Concevoir un costume consiste à créer des silhouettes qui racontent une histoire et qui reflètent l’atmosphère et l’époque dans laquelle se déroule la production. C’est un véritable tour de force : on doit effectuer des recherches sur le contexte historique, concevoir des maquettes, sélectionner des tissus, mener les essayages, tenir compte des exigences spéciales (telles que les cascades ou les scènes de danse qui requièrent des costumes particuliers), travailler dans des délais serrés et veiller à respecter les budgets alloués pour le projet.

De nombreuses qualités sont requises pour mener ce travail à bien : il faut posséder une connaissance approfondie de l’histoire de la culture, des styles et des matériaux. En outre, il faut une grande imagination, un sens aigu de l’esthétique et un talent pour raconter des histoires à travers ses créations. Enfin, on doit être en mesure de représenter graphiquement ses idées de manière claire et avoir le sens de la communication.

Le métier qui correspond à cette étape est « conceptrice de costumes ». La conceptrice est la cheffe d’orchestre, elle donne le ton et supervise l’ensemble de son équipe. Bien qu’il n’y ait pas de conditions formelles spécifiques pour devenir conceptrice de costumes, une formation dans un métier du secteur textile en design de mode peut être un point de départ pour ce métier.
RÉALISATION

Lorsque la conception est suffisamment avancée, commence la réalisation dont le gros du travail se déroule en atelier, mais comprend aussi souvent un temps de shopping et la visite des stocks de costumes.

A partir de la maquette, en premier lieu, un patron est créé : on choisi la manière la plus pertinente de structurer le costume. Ce travail se fait sur papier, directement sur le tissu à plat ou en moulant le tissu sur un mannequin de couture. En parallèle, le métrage des tissus est calculé, autant les tissus visibles que les tissus techniques et/ou de finitions, ainsi que la mercerie nécessaire.

Une fois que le patron est créé, la coupe et le montage de chaque costume peut commencer. Une partie du montage est fait provisoirement en vue de l’essayage : le premier moment où la comédienne/l’actrice rentre un peu dans la peau de son personnage. L’essayage est crucial et permet de valider le travail déjà accompli et/ou d’ajuster ce qui ne convient pas. Certains costumes complexes nécessitent plusieurs essayages.

Lorsque le montage est terminé, il reste parfois encore un grand travail de décoration à réaliser pour apporter de l’authenticité au costume: il peut être teint, vieilli, sali, ennobli…

Pour mener à bien la réalisation d’un costume, les qualités requises sont de solides compétences techniques en coupe, couture et choix des matériaux ainsi que de la rapidité, une dextérité manuelle remarquable et un sens esthétique aiguisé. En plus de maîtriser les techniques modernes, des connaissances approfondies sur la réalisation de costumes historiques sont nécessaire pour pouvoir répondre aux demandes les plus variées.

Les métiers qui correspondent à la réalisation sont nombreux : coupeuse, modéliste, couturière, tailleuse, décoratrice. Bien qu’il n’y ait pas de conditions formelles spécifiques pour exercer ces métiers, un CFC de créatrice de vêtements peut être un bon point de départ.
EXPLOITATION

Lorsqu’un costume quitte l’atelier, il prend enfin vie sur scène ou lors d’un tournage. L’habillage consiste à accompagner ce dernier pendant cette phase d’exploitation : accompagner les comédiennes/actrices à les endosser et en prendre soin. Cela consiste en un travail de préparation, d’organisation, d’habillage et de déshabillage, ainsi que de d’entretien et de réparation des costumes.

Une capacité à travailler rapidement, efficacement et avec méthode est nécessaire, il faut aussi savoir faire preuve de patience, de discrétion et d’une grande résistance à la pression. En effet, le changement de costumes doit parfois se faire en quelques secondes seulement ! Des connaissances concernant l’entretien des textiles, de couture et d’histoire de la mode sont requises pour mener à bien cette étape.

Bien que posséder un CFC de créatrice de vêtements soit une bonne condition préalable, les personnes soigneuses ayant des compétences manuelles et une bonne résistance au stress peuvent également devenir habilleuses. En somme, l’habilleuse est une magicienne qui œuvre en coulisse pour le bon déroulé du spectacle/du tournage. Elle rend possible la transformation des comédiennes/actrices en personnages pour le plus grand bonheur du public.

LES MÉTIERS CONNEXES

La liste des métiers liée aux costumes est longue et riche : cela va de la bijoutière, à la cordonnière, en passant par la modiste, la coiffeuse, la maquilleuse, l’accessoiriste, la plumassière, la brodeuse, la créatrice de masques… Les métiers techniques comprenant la logistique ou l’installation des infrastructures dédiées se retrouvent aussi dans cette section.